Personne ne va le nier : le prix est une donnée centrale dans la décision d’acheter un vêtement.
Et plus il est bas, plus la tentation est grande…
Mais quel est le juste prix pour nos vêtements ? Et qu’est-ce qui se cache derrière 2 t-shirts affichés l’un à 10€, voire moins, l’autre à plus de 40€ ?
Salaires écrasés
Si la qualité de la matière de base a son importance, on le sait tous : c’est le coût de la main-d’œuvre qui explique une bonne part des différences de prix qui s’affichent sur les étiquettes.
Comme le rapporte Tristan Gaudiaut (Statista), dans de nombreux pays en développement, les ouvriers de l’industrie du vêtement doivent endurer des conditions de travail difficiles pour de très bas salaires, lesquels, bien souvent, ne leur permettent même pas de subvenir à leurs besoins élémentaires.
On retrouve les salaires les plus bas en Asie et en Afrique, notamment en Éthiopie, pays qui connaît actuellement la croissance économique la plus rapide du continent africain et où, pour attirer les investisseurs étrangers, l’État a instauré le salaire minimum le plus bas de tous les pays producteurs de vêtements : seulement 26$ par mois, soit environ 23€. À Madagascar, les salaires mensuels sont un peu plus élevés mais restent extrêmement bas (48 €), pour 83€ au Bangladesh et 85€ au Pakistan. La Chine qui est le plus grand exportateur mondial de vêtements affichait quant à elle un salaire minimum mensuel de 200 € pour cette branche en 2019. En Turquie, la même année, les ouvriers de l’habillement percevaient un salaire minimum mensuel d’un peu plus de 300 euros.
Si on tient compte du niveau de vie dans les différents pays concernés, ces salaires de base peuvent être deux à sept fois inférieurs au salaire moyen national.
Les composantes du prix
Au final, ces salaires ne représentent qu’une toute petite fraction de ce que les consommateurs paient en magasin. Sur le prix d’un tee-shirt produit au Bengladesh et acheté auprès d’un distributeur de prêt-à-porter en Europe, les coûts générés par le commerce de détail (bénéfice du magasin, personnel, loyer et TVA) représentent près de 60 % du total. Ensuite, les parts les plus importantes reviennent au bénéfice pour la marque et au coût des matières (12 % chacun). Puis intervient le coût du transport (8 %), et celui lié au bénéfice et aux frais de l’usine de confection (5 %). Le salaire des ouvriers locaux ne représente au final que 0,6 % du coût du produit fini, soit à peine 20 centimes d’euro pour un vêtement vendu 29 € en Europe.
Selon Homère (le blog homme de mode éthique & durable), si un t-shirt à 10€ peut exister, c’est grâce à :
- une production de masse par des enseignes présentes dans le monde entier avec des milliers de points de vente et capables de fabriquer un t-shirt en millions d’exemplaires et de tirer les prix vers le bas en faisant jouer la concurrence ;
- une main d’œuvre low-cost payée au plus bas et soumise à des conditions de travail et de sécurité forcément réglementées ;
- des matières bon marché : synthétiques ou naturelles mais non bio.
Le prix de vente est attractif mais le coût humain, sanitaire et environnemental est bien trop élevé…
Opter pour la valeur
Si on compare la répartition des coûts entre un t-shirt fabriqué en Asie et un autre issu d’un pays européen réglementé et composé de matières éco-responsables, on comprend pourquoi on devra payer un t-shirt beaucoup plus cher :
- Matière première : 25% en Europe contre 12% en Asie
- Salaires : 30% en Europe, 0,5% en Asie
- Marge de l’atelier : 6% pour une confection européenne contre 3,5% pour l’asiatique
- Transport : 3% contre 8%
- Frais annexes : 6%
- Marge de la marque : 30% contre 70%
Un vêtement fabriqué en Europe rémunère convenablement l’ouvrier et l’usine partenaire… Et les matières premières coûtent aussi plus cher.
Mais c’est le choix qu’a fait Moov360 en optant pour une matière synthétique recyclée et recyclable et en choisissant de confier la confection de ses pièces à un atelier italien.
Entre les deux types de produits, la différence de prix peut être grande, mais la valeur l’est tout autant !
Si vous optez pour un style intemporel qui ne passera jamais de mode, que vous préférez consommer en fonction de vos valeurs et de votre éthique, vous paierez votre tenue beaucoup plus cher, mais elle sera certainement de meilleure qualité, la matière ne se déformera pas, les coutures ne sauteront pas… Et vous pourrez le porter souvent et longtemps.